Le Bahre�n, le Vietnam, la Syrie, l'Iran et la Chine sont qualifi�s de � pays ennemis d'Internet � dans le rapport sur la surveillance en ligne (cf�surveillance.rsf.org), publi� par Reporters sans fronti�res ce 12 mars, journ�e mondiale contre la cybercensure. En recourant � des technologies d'intrusion informatique et d'interception des communications, ces Etats �pient syst�matiquement les voix dissidentes, d�nonce l'ONG. Parmi les moyens utilis�s, son rapport cite les cyberattaques qui se sont multipli�es, par l'interm�diaire notamment de logiciels malveillants diffus�s aupr�s des dissidents.
Le Bahre�n dispose d'une tr�s bonne couverture Internet (77% de taux de p�n�tration dans la population). Mais son r�seau est aussi l'un des plus espionn�s, souligne RSF. Pour � hame�onner � les utilisateurs, on y use maintenant d'arguments li�s aux droits de l'homme ou � la libert� de la presse. Au Vietnam, la qualit� du r�seau est bien moindre et la plupart des seize fournisseurs d'acc�s est plus ou moins directement contr�l�e par le Parti communiste, souligne l'ONG. Ces FAI constituent donc les � premiers outils de contr�le et de surveillance �. M�me probl�matique du c�t� des trois grands op�rateurs de t�l�phonie mobile.
La Syrie, d�j� d�nonc�e dans un pr�c�dent rapport de RSF, a perfectionn� encore ses moyens de filtrage et d'attaques (phishing l� aussi, logiciels espions, ing�nierie sociale...). L'Iran a de son c�t� d�velopp� son propre r�seau Internet. Quant � la Chine, Reporters sans fronti�res d�crit comme le syst�me le plus sophistiqu� sa � Grande Muraille Electronique �. Le pays s'en prend en particulier aux outils d'anonymisation et recourt � des entreprises priv�es pour surveiller les internautes.
Amesys, Hacking Team, Trovicor, Gamma et Blue Coat�
Dans son rapport, l'ONG liste �galement cinq � soci�t�s ennemies d'Internet � �pingl�es � mercenaires de l'�re digitale �. Parmi celles-ci figure notamment Amesys, filiale de Bull, dont le produit Eagle a �t� vendu � la Lybie de Kadhafi et utilis� pour surveiller les journalistes et les militants des droits de l'homme, rem�more Reporters sans fronti�res. L'ONG rappelle aussi que l'entreprise est poursuivie par la F�d�ration Internationale des Droits de l'Homme � pour complicit� de torture �. Amesys a revendu en d�but d'ann�e son syst�me Eagle d�sormais d�velopp� et commercialis� par d'anciens salari�s de l'entreprise.
La 2�me soci�t� point�e dans le rapport de RSF est une soci�t� italienne, Hacking Team, dont le syst�me d'intervention � distance, Da Vinci, casse le chiffrement utilis� pour les e-mails, les fichiers et les protocoles VoIP. Vient ensuite Trovicor, soci�t� bas�e � Munich, en Allemagne, qui fournit des solutions d'interception et qui a d� r�pondre devant le Parlement europ�en sur son implication en Iran, au Bahre�n ou en Syrie, rapporte l'ONG.
La 4�me soci�t� cit�e par RSF est Gamma International. Filiale de Gamma Group bas� au Royaume-Uni, elle a des bureaux dans plusieurs pays et s'est sp�cialis�e dans la surveillance en ligne et hors ligne. Enfin, l'ONG cite Blue Coat, soci�t� am�ricaine de s�curit� en ligne qui d�veloppe Deep Packet Inspection, une technologie d'analyse du contenu des paquets r�seau. Sa solution PacketShaper est mise en oeuvre par des fournisseurs d'acc�s � Internet. Au nombre des pays ayant utilis� ces dispositifs, le rapport de RSF liste la Birmanie et la Syrie.
Reporters sans fronti�res d�nonce 10 ennemis d'Internet
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R�action
Le rapport sp�cial sur la surveillance publi� ce 12 mars par Reporters sans fronti�res braque les projecteurs sur cinq pays qui ont intensifi� leurs moyens d'espionnage et de cyberattaques � l'encontre des internautes. L'ONG cite aussi cinq soci�t�s qui fournissent des outils � ces Etats.

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Oui mais si le deep packet inspection fait d'une entreprise un diable, alors meme le logiciel libre est un ennemi d'internet.
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